“On est toujours trop riche quand on déménage.”
C’est en rangeant mes affaires pendant mon déménagement que suis tombée ( entre autres trésors) sur ces petits textes oubliés. Le plus vieux date de 2002, j’avais seulement dix ans ! Je les partage parce que j’en ai envie, et parce que ça m’a fait plaisir.
Terre morte (Dakar, 2002)
La terre n’est faite que de haines,
De mystères, de violences, de peurs et de peines.
Elle est mère de la nature,
Elle est douce mais pas toujours pure.
En des endroits elle est nue,
Et à d’autres elle est vêtue.
Composée de d’océans de mers, et de continents,
Eux-mêmes emplis de forêts, de villes et d’habitants,
Les vivants ne savent comment la remercier
Car il existe encore guerres et aucune pitié.
À cause de nous, Hommes, bientôt ce sera la fin.
Tous seront sacrifiés ! Terre, animaux, humains.
Mais un jour, nouvelle Terre naîtra.
Animaux, insectes, mais pas d’humains il faudra.
Et nouvelle Terre vivra.
Introspection (Bangui, 2008)
Nous sommes tous des explorateurs. Nous avons tous un but, ce quelque chose qui nous pousse à vivre, à survivre. Nous ne savons pas si il existe vraiment, si son existence peut être prouvée mais nous en ressentons la présence chaque jour, au fin fond de nous. Et d’un autre côté nous savons que ce but nous ne l’atteindrons jamais. Nous ne voulons pas l’atteindre. Car atteindre ce but signifie qu’il faudra affronter l’inconnu et trouver une nouvelle raison de vivre. La peur nous ralentit. Mais c’est peut-être pour le mieux. Car l’important ce n’est pas le but, mais bien le voyage. C’est peut-être ça aussi le but : l’exploration.
Évasion (Montréal, 2015)